Objectifs du programme ALPAGE

Le programme ALPAGE vise à mettre en place des outils de travail mutualisés STIC-SHS permettant de développer les recherches concernant l’espace urbain parisien, grâce notamment à un SIG comprenant des couches cadastrales et historiques.

Le choix de Paris s’explique par l’intérêt suscité par la capitale française dans le milieu scientifique et surtout par l’extraordinaire potentiel documentaire : les matériaux historiques existent bel et bien, mais ont été insuffisamment exploités jusque-là faute d’outils adaptés.

Le SIG permet de partir des données sémantiques pour s’intéresser ensuite à la dimension spatiale des objets. Il permet également de considérer l’espace urbain comme une source, à partir de laquelle on peut tirer un discours de type historique.

Fondés sur la volonté de développer l’interdisciplinarité au sein des SHS (histoire, géographie, archéologie, histoire de l’art, architecture, urbanisme..) et de mettre en place des synergies STIC/SHS, les objectifs scientifiques sont multiples :

  • construire des outils de reconnaissance des formes innovants et adaptés aux plans cadastraux anciens ;
  • produire des états des lieux de l’espace urbain parisien en fonction d’une échelle variable ;
  • intégrer la dimension géographique et physique dans les relations sociétés/milieux ;
  • utiliser des modèles explicatifs pour expliquer la répartition géographique des objets ;
  • analyser la morphologie du parcellaire et du bâti à l’échelle de la ville.

Il s’agit donc de capitaliser une information robuste, susceptible de devenir un matériau réutilisable par tous, lors de recherches ultérieures.

Une rencontre, organisée les 7 et 8 juin 2010, à la fin de la phase du projet financé par l’ANR, a permis de présenter concrètement les méthodologies et les premiers acquis. Il s’est traduit par la publication suivante :

Hélène Noizet, Boris Bove, Laurent Costa (dir.), Paris de parcelles en pixels. Analyse géomatique de l’espace parisien médiéval et moderne, Presses universitaires de Vincennes-Comité d’histoire de la Ville de Paris, 2013, 354 p.

À partir de 2015, les principaux participants du projet ANR se regroupent sous la forme d’un réseau de chercheurs historiens, archéologues et géomaticiens. De nouvelles réunions de travail semestrielles sont organisées pour poursuivre l’enrichissement des données et la réflexion autour des référentiels géohistoriques.